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Olivier JUGE est un consultant senior. Olivier JUGE est spécialisé en Gestion de Projet. Olivier JUGE contribue au déploiement des normes et le déploiement CMMI. Olivier JUGE a une longie pratique de l'assurance qualité et l'amélioration des processus developpement.
Olivier JUGE est certifié CMMI, COBIT.
Olivier JUGE a des expériences significatives dans ITIL, CMMI-Services, PMBok, Scampi.

07 janvier 2012

Le piège de la rupture de maturité entre MOE et MOA en déploiement CMMI-dev.

Lorsque des difficultés se manifestent dans les relations MOA-MOE, malgré le dispositif du PAQ, que faire ? Par exemple, des dérives sont constatées sur les délais et charges en raison de requirements sous spécifiés ou fluctuants ou encore a des priorités changeantes. Voire même parfois à la difficultés à cerner les processus métier à automatiser par exemple. C’est à dire que les pratiques de MOA et de MOE correspondent mal, sont mal accordées et ne respectent pas les dispositions prises dans le PAQ du projet-  pourtant co-signé - que faire ?

Le PAQ a le mérite de fixer un cadre de travail commun aux équipes MOA et MOE, en s’appuyant sur des pratiques sélectionnées par l’entreprise au fil de ses années d’expérience. Le manque d’adhérence du segment MOA au PAQ et plus largement aux processus de gestion de projet est le signe d’un déploiement essentiellement focalisé sur les MOE, où les MOA sont peu ou mal impliquées, à la marge en fait. De leur coté le déploiement méthodologique en particulier via la formation au référentiel est limité, pas aussi systématique et rigoureux qu’il l’est pour les MOE. De tels déploiements partiels arrivent dans des organisations où les MOE et les MOA ne relèvent pas de la même ligne hiérarchique (DSI versus hors DSI). Les MOA ne sont pas en cause car le mode de déploiement est un choix d’entreprise.

Ainsi les MOE sont soumis à des revues AQ, mais généralement pas les MOA (bien qu'étendre les revues soient bénéfique), ce qui prive ces dernières de visibilité et de soutien dans l’emploi des bonnes pratiques. En conséquence de leur coté les MOE ont progressé dans les bonnes pratiques et maintiennent un niveau de maturité stable, d’un autre côté les pratiques des MOA sont fluctuantes, décalées, voire divergentes d’avec le reste des processus de projet. Ce choix de déploiement ne rend pas service ni aux MOA, ni aux MOE. Car cela accentue le différentiel de maturité entre les deux segments MOA et MOE.
C’est sous-estimer l’importance que la réussite du projet l’alignement des pratiques des 2 équipes MOA et MOE qui doivent coopérer. Et la Qualité de cette Chaîne de Valeur = segment MOA + segment MOE est déterminée par la Qualité du segment de niveau moindre. C’est le vieux principe du maillon faible. Il devrait contribuer à établir des stratégies de déploiement CMMI plus fiables, plus efficaces. Et à éliminer une cause importante de frictions et de gaspillages entre les deux partenaires du même projet.