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Olivier JUGE est un consultant senior. Olivier JUGE est spécialisé en Gestion de Projet. Olivier JUGE contribue au déploiement des normes et le déploiement CMMI. Olivier JUGE a une longie pratique de l'assurance qualité et l'amélioration des processus developpement.
Olivier JUGE est certifié CMMI, COBIT.
Olivier JUGE a des expériences significatives dans ITIL, CMMI-Services, PMBok, Scampi.

11 mai 2020

Assurance qualité et qualité produit.

Quelles différences? Pourquoi deux types de démarches qualité ? 

Dans les deux cas on vise la qualité d'un produit réalisé mais à travers des approches et des processus différents.  
Alors que dans l'assurance qualité produit on va s'intéresser à vérifier à contrôler les différents aspects du produit final désiré, dans l'assurance qualité on va s'intéresser davantage aux différentes étapes de conception et de fabrication du produit final.  

Mais alors pourquoi faire de l'assurance qualité si on peut contrôler directement la qualité du produit fini?  

En fait on s'est aperçu depuis longtemps que pour des produits complexes qui nécessitent une ingénierie  longue, compliquée, complexe, des erreurs peuvent survenir à différents moments. Et elles se transmettent en aval des phases, et se cumulent dans le résultat de la chaîne.
Effectivement des étourderies peuvent aisément se glisser dans des processus de design et de production.  En effet il a été constaté que si on ne fait rien pour corriger les défauts à chaque phase, ils vont en générer d'autres dans les phases suivantes, et s'ajouter à d'autres , 
 les défauts avaient tendance à s'accumuler tout au long des processus et à s'aggraver mutuellement jusqu'à la phase finale de réalisation de produit. Et donc celui-ci pouvait se trouver avec une quantité assez considérable par accumulation  d'anomalies, issues d'oublis, de coquilles, de  fausses interprétations, de confusions et de défauts de conception... c'est à dire une quantité d'anomalie à corriger.
Evidemment l'analyse des anomalies  tout en fin de réalisation est une opération coûteuse  car très tardive... Cela peut exiger de remonter loin en amont dans la conception , les spécifications, voire même à l'expression de besoin. Une situation assez peu enviable en coûts, délais, énergie et transpiration ...

Afin de réduire le risque d'arriver à des circonstances si peu désirables, l'idée est donc apparue d'éviter cette accumulation d'erreurs au long du processus. Ne pas laisser s'installer les déviations, maladresses, bévues et autres faux pas.
Le principe consiste alors à éliminer ces indésirables, au fur à mesure des différentes étapes, pour éviter qu'une étape transmette à une autre des erreurs qui allaient se cumuler et se complexifier. C'est ce qu'on appelle l'assurance qualité et concerne la qualité des processus.  Et est concerné l''ensemble des processus - à bien identifier - qui sont utilisés pour contribuer au produit  final.  

Ainsi par exemple des erreurs dans le cahier des charges, seront sources d'erreurs d'interprétation dans les spécifications qui seront concrétisées dans le produit qui les reflétera comme autant d'éléments du cahier des charges.
De façon similaire la détection de défauts dans les spécifications évite qu'elle soit propagées lors des étapes suivantes de conception, d'implémentation de la solution.  
Autrement dit en travaillant proprement à chaque étape, en évitant des erreurs à chaque période du projet, on évite qu'elles soient  propagées et se retrouvent comme défauts jusque dans le produit final.